Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Gr4nD m3chaNt bL0gRe
Le Gr4nD m3chaNt bL0gRe
Archives
6 décembre 2007

Où sont passés les contes de fée ?

Je traînais mes savates sur Facebook, et je suis retombé sur un message d'une certaine demoiselle homonyme d'un sourire mystérieux. Pour plus de clarté dans mon propos, je le transcrit ici: Ce qu'il vous faut savoir c'est que ce message fait suite à l'envoi de ma part d'un magnifique cadeau édition collector limitée et hyper rarissime de sa mère le gruyère: une pomme empoisonnée (pour fêter la sortie de l'amalgame réalo—conte-de-fesque: Enchanted (dont vous connaissez peut être mieux le nom en version Tchèque: Okouzlená))
Je pourrais croquer et attendre qu'un M. Charmant me réveille mais de nos jour , par sécurité, je préfère choisir l'option "Enchanted poison apple back in your face" !
Vous pourrez noter avec quelle morgue elle me revoit le sus-dit présent (dont la haute valeur sentimentale et marchande a été précédemment exposée) à la figure, mais là n'est pas la question:
Qui est, et quoi est, et qu'est devenu, le Prince charmant ? Là est tout mon propos, que je vais essayer d'éclaircir dans les quelques (j'espère) lignes qui vont suivre. D'abord, pour commencer comme tout bon journaliste de TF1 le ferait, je vais faire un micro trottoir dont je vais sélectionner une dizaine d'avis qui reprennent le point de vue que je veux exprimer et encore je vais en couper des bouts. Mais vous comprenez, il faut faire court le temps d'antenne tout ça hein... De ces quelques uns, voici la phrase en laquelle trois personnes m'ont défini le prince charmant, et que vous allez dû entendre plusieurs fois: Il est beau riche et intelligent ! Sur ces trois mots, s'attarder est un minimum !
beau

beau
Un des principes du charme est tout de même la beauté, toutefois notez que le Prince charmant restera celui qui charme, on EST beau ou BELLE on a pas l'air, on a pas une belle gueule, on EST beau, on EST belle. Être beau c'est être quelque chose, avoir quelque chose qui fait de vous un être dont l'équilibre, les proportions, le mouvement font appel à la notion esthétique. Le Prince charmant c'est celui qui charme. Or on peut parfaitement charmer sans être une bombasse sexuelle avec des seins ou des abdos qui se voient. Toutefois, on ne manquera pas de noter, que les beaux, on plus de facilité, les beaux de visage surtout, puis les beaux de corps. La facilité à charmer prend aussi source dans les rapports humains; sur l'effet qu'ont vos paroles (tonalité de la voix, vocable, registre lexical d'expression) mises en rapport avec le reste de vos médias de communication (gestuelle, agitation, apparence physique, défauts...) Le beau est en fait le charmant, celui qui évoque, par son être la beauté (celle en lui comme celle de son apparence)
riche

riche
Alors là, je m'insurge: le riche est un homme qui a pour devoir et nécessité de maintenir un niveau de fortune élevé, il lui faut pour cela un temps non négligeable, et surtout, une volonté, une envie de richesse. Attention à ce que cette envie ne prenne pas le pas sur le temps libre qu'il peut avoir ou sur les priorités, sur l'ordre de ses valeurs morales. Essayez une fois ou deux si vous avez des amis très riches de plaisanter un peu avec leur argent, vous verrez très vite que sous des dehors de je m'en foutisme, ils sont assez précautionneux d'une manière générale. Pour moi, le ou la riche, est un piège, sans faire trop de généralité, la richesse s'entretient et ne se contente pas d'une seconde place, plus il est riche, moins il a de temps. Essayez de faire le calcul de bonheur que madame Poulain (femme du plus grand avocat d'affaire de Paris) aimerait échanger contre un peu moins d'argent avec un mari qui travaille jusqu'à 20h par jour.
intelligent

intelligent
L'intelligence se mesure à l'aune du langage car lorsque l'homme naquit, ce qui le fit homme, c'est le nom. Au commencement il y avait le verbe dit on aussi avec autant de morgue. Le verbe est le propre des grands imaginatifs, on imagine mal un grand écrivain, un grand homme de lettre manquer de la salutaire imagination des enfants ou de la belle sagesse des anciens. L'imagination ne va pas sans une certaine frustration, imaginer beaucoup c'est fantasmer, le fantasme étant par essence ce qui ne peut être atteint, les grands imaginatifs sont de grands frustrés ou de grands menteurs. Forcément, pour compenser la réalité si pauvre, rien de mieux que de lui mêler une part d'imaginaire. Pour moi, les grands intellectuels de ce monde, sont tous de mythomanes en puissance, politiques, écrivains, artistes... Pour en revenir au propos du début qui disait l'intelligence c'est le verbe, j'ajouterait que l'intelligence étant la compréhension, elle va de paire avec la culture. Celle qui permet d'entendre quelque chose à ce qui nous entoure par connexion à l'intérieur de notre cerveau. Pour moi, la culture et le langage sont les parfaites preuves de l'intelligence d'un individu. À ceux qui diront "facile" je leur répondrais que moi aussi j'aimerai savoir bien parler et écrire, et avoir évidement une culture sans limite. Sans trop m'étendre, j'ajouterai que la curiosité est évidement la condition sine qua non (littéralement sans elle non, sans laquelle) de la culture. Incluez dans tout ça évidement l'humour. Vous cherchez donc probablement un homme beau et intelligent, qui est dès lors conscient de ses atouts puisqu'il est intelligent, et qui ait peu de temps à vous consacrer au jour le jour mais beaucoup d'arguments pour séduire. Je le dit tout net: C'est mort ! si le Prince charmant est en costume 3 pièces du soir au matin, qu'il boit de la bière avec ses potes devant le match pour se détendre, c'est mort de mort et s'il est en plus de convictions politiques douteuses, c'est over kaput. Bon, mais alors, le Prince charmant, c'est quoi ? Dans l'univers du conte de fée, le Prince charmant évoque toujours la perfection, à celui ci on oublie souvent quelques qualités qui font d'un Prince charmant un homme charmant: Il est fort, il est courageux, il est prêt à se sacrifier pour des choses qu'il connaît à peines mais auxquelles il croît et il est armé d'une épée et d'un bouclier.
La force ? Oui la force
La force, c'est aujourd'hui le sport, j'aurais tendance dans ce sens et à mon avis personnel d'homosexuel à mes heures perdues, à privilégier l'existence sur le sport. Un homme fort pour moi a travaillé longtemps à un travail dur, a connu des périodes dures de sa vie où il a dû se battre dans tous les sens du terme pour se conserver, un homme fort est un homme solide, ce qui m'amène à la notion de courage:
Le courage
Un homme courageux est un homme qui prends les choses à l'heure, dire les choses qu'il pense, assumer ses avis, même quand personne n'est d'accord, être prêt à défendre ce en quoi il croît et ce à quoi il tient. prendre des coups, affronter la douleur. Non, je vous vois venir du mauvais côté: un homme courageux a peur, il connaît parfaitement la peur, mais il sait quel est son devoir, il sait ce pour quoi il doit prendre les coups ou se jeter à l'eau. Il fait les choses parce qu'il pense que c'est à lui de les faire. Il a conscience de son importance. Un homme courageux est un homme qui aime ce qu'il croît et qui est près à donner de lui pour l'obtenir.
La foi en ses passions
Pas besoin de développer sur ce point, croire en ce que l'on dit est important, même si ce que l'on dit est faux, et qu'on le sait, on a tout à fait le droit, à mon avis, dans le monde dans lequel nous évoluons, de devancer, modifier, altérer la réalité, du moment qu'on est près à assumer ses propres mensonges. Envers soit même, envers les autres.
L'épée et le bouclier
L'épée c'est aller le l'avant, la pointe, il ne doit pas être mou, il ne doit pas être latent, il doit être vif, avoir des idées, des envies. Le bouclier c'est la force et la patience, c'est pouvoir encaisser les chocs en restant stable, immobile, serein, concentré. Le Prince charmant c'est donc: Un garçon qui a du charme, un peu belle gueule, pas repoussant, il a la tchatche, il a de l'aisance, de l'assurance, de l'humour, cultivé, il parle parfaitement, conscient de son existence, responsable, un corps solide, du courage et de la détermination, de dynamisme et de l'envie, et une patience à toutes épreuves. Le Prince charmant... Il lui manque un truc, un truc essentiel, qui fait un homme parfait, l'humilité: il doit être conscient que sa personne n'est pour les autres pas autant que pour lui, il doit laisser ceux qui l'entoure prendre la place que chacun mérite, il doit penser que les humains sont égaux.
Bon... Où sommes nous, nous les hommes là dedans ? Si je rejoins bien ma jolie interlocutrice du début sur "de nos jours" je pense toutefois, qu'éduquer les hommes à leur devoir de prince, plutôt que de les laisser en prendre l'initiative, est une sage solution. S'il est vrai qu'on ne trouvera probablement aujourd'hui pas d'homme responsable, courageux et pas trop mythomane qui ait entre 20 et 60 ans, et pour cause, la sagesse et le recul sont des choses qui s'apprennent... Quand il est trop tard. Il n'en est pas moins vérifié, qu'un prince charmant n'est rien sans une princesse, mesdames, à vous de jouer ! Ce billet étant vu d'un yeu d'homme, j'invite mes lectrices (et mes lecteurs) à commenter allègrement ce billet, et les autorise à s'extasier sur mon aptitude à digresser loin très loin.
Publicité
Commentaires
O
Peut-être parce que ce sont de drôles d'oiseaux qui piaffent d'impatience (et qui préfèrent se prénommer eux-même avant que d'autres s'en chargent).
O
C'est fou comme c'est souvent les gens les moins idiots qui s'appellent idiots crétins abrutis imbéciles et autres noms d'oiseaux... ;p
O
Je n'avais pas du tout pensé à l'exemple de Jésus... Mais il y a des miracles : ça y est, l'idiote que je suis a compris ce que vous vouliez dire. Merci !
O
Je me suis dit que c'était ou fort peu malin, ou très humble, parce qu'à trainer mes pénates par ici depuis quelques instants, il me semble que vous êtes cela : non un mystificateur, mais bien un intellectuel.<br /> <br /> Alors, d'une part il n'est en aucun cas impossible que ce soit les deux, ou alors le premier, dans le sens où je n'ai pas compris où porte la remarque: je pense être de ceux qui réfléchissent mais la notion d'intellectuel au sein de la société actuelle est assez floue, est elle la trace d'un élitisme, d'un crétinisme, d'une supériorité ?<br /> <br /> <br /> Qu'entendez-vous au juste par mensonge ? On dirait presque une vision ou une interprétation... Pensez-vous sérieusement que la croyance soit plus importante que son objet, au point que savoir que ce dernier ne soit pas pertinent importe peu ? (désolée<br /> <br /> Alors, ce que j'entend par mensonge c'est justement un acte délibéré d'user du verbe en la réalité en la distordant ou même en la façonnant: <br /> Je ne suis pas allé à la piscine, je le sais, pourtant je dis l'inverse, je maintiens j'affirme que je suis allé à la piscine. Lors deux solutions, soit le mensonge est découvert, auquel cas soit on reconnaît la vérité et on abandonne le mensonge, soit le mensonge est méconnu et auquel cas, le menteur se détache de la réalité des autres qu'il croît alors contrôler: moi je sais que je n'y suis pas allé, mais dans la vérité, l'agencement mémoriel et chronologique du monde qui m'entoure, j'ai été à cette foutu piscine.<br /> C'est en général la dualité du mensonge: soit celui ci est un objet découvert auquel cas il disparaît, soit il devient pour tous sauf son créateur une réalité.<br /> <br /> Mais ces deux solutions sont celles que la logique impose: vrai ou faux. Pourtant ne pourrait-on imaginer qu'on impose son rêve, que je dicte ceci: j'ai été le fils de Dieu. Lors, si on vous prend pour un menteur, le rêve, le pensé passe au verbe mais ne devient pas réél, il n'entre pas dans la conception globale de la réalité. Jesus était assez intelligent pour convaincre des peuples entiers, on imagine mal qu'il ait été un quelconque illuminé. Ce devait être même en fait un homme intelligent, je ne vais pas la refaire avec d'autres leaders ou dictateurs mais en résumé, lorsque l'on impose un mensonge comme une vérité, on forge notre plan de réél, mais soit on assume sa mythomanie auquel cas on vit à part des autres, soit on la réfute, et auquel cas on est un fou, ou un Dieu ;)
O
Je m'extasierais bien sur votre aptitude à "digresser" loin, très loin, à condition qu'on ait droit à une réserve perplexe dans l'extase (oui, je parle n'importe comment). Dans un premier moment,à la lecture de ceci "Pour moi, les grands intellectuels de ce monde, sont tous de mythomanes en puissance, politiques, écrivains, artistes...", je me suis dit que c'était ou fort peu malin, ou très humble, parce qu'à trainer mes pénates par ici depuis quelques instants, il me semble que vous êtes cela : non un mystificateur, mais bien un intellectuel. Mais la suite, si elle m'a assuré par sa cohérence que vos vues n'étaient pas étroites, me laisse perplexe : "croire en ce que l'on dit est important, même si ce que l'on dit est faux, et qu'on le sait, on a tout à fait le droit, à mon avis, dans le monde dans lequel nous évoluons, de devancer, modifier, altérer la réalité, du moment qu'on est près à assumer ses propres mensonges". Qu'entendez-vous au juste par mensonge ? On dirait presque une vision ou une interprétation... Pensez-vous sérieusement que la croyance soit plus importante que son objet, au point que savoir que ce dernier ne soit pas pertinent importe peu ? (désolée pour la légèreté inégalable de cette phrase à tiroir) Ou alors je n'ai rien compris. C'est très possible. Ça expliquerait pourquoi je ne rencontre pas de princes charmants.
Le Gr4nD m3chaNt bL0gRe
Publicité
Derniers commentaires
Publicité